LES « PREMIERES » et les « PREMIERS »
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Nous avons évoqué dans des bulletins précédents, les premiers compagnons de Freinet, p.12 du n°17 par exemple, et passé la reproduction du n°7 (2e année) Octobre 1927 de l’Imprimerie à l’Ecole. Nous vous offrons, cette fois, les fac-similés agrandis des pages du n°8 de la première revue de l’Ecole Moderne diffusée par FREINET (chaque mois à cette époque).

Nous poursuivons l’édition des documents.

Deux pages de la revue des Humbles de WULLENS - Maurice WULLENS et son frère Marcel ont été élèves de l’Ecole Normale de Beauvais, le second est mort très jeune à SENLIS, et son frère aîné Maurice WULLENS a disparu dans le Nord (zone interdite vers 1945).

Le n°8 de novembre 1927 présente la suite de la liste des 1ers adhérents. On y trouve les noms de Jean CORNEC et Josette CORNEC : ce sont les parents de l’avocat bien connu, président de la Fédération de Parents d’élèves « Jean CORNEC » qui a été initié, dans son jeune âge, à l’Imprimerie à l’Ecole par Le TREIS de Daoulas - Finistère.

Nous avons eu une lettre, fort aimable, de Jean CORNEC, le père, qui a eu la douleur de perdre sa compagne il y a 2 ans.
Josette et Jean CORNEC, militants syndicaux de l’époque héroïque ont défendu un camarade -GANOACH- dans l’Ecole Emancipée.

Nous présentons également un article sur la Libre Maternité, signé Josette CORNEC (on ne peut pas dire que la question n’est pas d’actualité).

Enquête AMIS DE FREINET :


Nous avons reçu -suite à la demande de Marie-Claire LEPAPE- des nouvelles de notre camarade Jeanne FRAGNAUD (Ch. Mar.) Yaya pour ses amis… retraitée, veuve de René FRAGNAUD (un de mes premiers correspondants en 1946) qui m’a précédé dans la direction de la commission Radio ; on ne compte pas les schémas et études de postes récepteurs qu’il a fournis à l’Educateur prolétarien dans ses recherches d’un appareil adapté à l’Ecole et aux finances de nos classes.

Fondateur de la Section Charente-Maritime du Syndicat en 1920.

Tous deux militants du Syndicat Unitaire Révolutionnaire jusqu’à la retraite.

Voici ce qu’elle nous écrit entre autre :

« Au mois d’avril j’ai fait un séjour à la Chimotaye pour raison de santé, j’y ai retrouvé le camarade TESSIER à qui je rendais visite assez souvent. Je le trouvais presque toujours assis à son bureau, au milieu d’Educateurs, B.T., bulletins syndicaux etc. qui semblent être sa raison de vivre. Toujours lucide, un peu… malicieux comme autrefois… avec lui les sujets de conversation ne manquaient pas ».

De notre côté nous avons eu fin septembre une longue lettre fort spirituelle et toujours optimiste de Raoul TESSIER qui nous vantait le climat exceptionnellement agréable de la Chimotaye.

Nous lui avons rendu visite fin octobre et il nous a égrené des souvenirs devant un micro.

Une fiche rédigée par PILON -Cheix-en-Retz 44640 Le Pellerin, a été transmise à Marie-Claire LEPAPE, ce camarade a fait aussi un stage au Château d’Aux.

Une fiche est parvenue de DURAND André, retraité depuis 1971, qui a été adjoint de GOUZIL (48/50) comme FRAGNAUD il faut responsable syndical.

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Ci-après : copie de la lettre de (1) :
R. TESSIER-DANIAU
La Chimotaye II 506
85610 CUGAND
(1) Publicité entièrement gratuite et mutualiste.
 
« La Chimotaye est un établissement contenant de nombreuses chambres pour pensionnaires. Cinq niveaux superposés, dont trois sont des rez-de-chaussée. Donc, ne pas employer le mot étage.
« Le plus long couloir, au niveau 3, indique à la dernière porte sud-ouest : 3 IOI. Deux ascenseurs pour piétons, trois monte-charges. Il y a de quoi circuler vous voyez. Ajoutez, le long de la Sèvre Nantaise, un kilomètre boisé N.O - S.E.
« Monsieur l’Atlantique, patron du climat local, nous arrose à ses heures, mais il n’a pas permis la moindre glace sur la Sèvre Nantaise depuis les années 50, et encore tout juste au bord. De la neige ? Une seule fois, trois jours consécutifs, voilà environ une dizaine d’années. Et sous les arbres, l’herbe n’était pas couverte complètement.
« Parfois les journaux disent « pluie sur la Côte d’Azur » - Dans le Bocage Vendéen c’est soleil rayonnant. »

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Ramon Costa Jou, présent au congrès de Montpellier 1934 (nous disons bien 1934 - voir l’article précédent) où il accompagnait Almendros, et P. Redondo, nous a fait parvenir un ouvrage consacré à Freinet et Redondo, dont nous avons parlé récemment et qui a répandu au Mexique la pédagogie de l’Ecole Moderne pour les pays de langue espagnole.

Il habitait près de Barcelone et était le rédacteur en chef de la revue Colaboracion.
Son opuscule est entre les mains de jeunes camarades du groupe de l’Oise qui en assure la traduction. Nous reviendrons sur cet ouvrage et la lettre si cordiale de Ramon Costa Jou.
Nous pouvons donner de bonnes nouvelles des camarades Vigueur (Eure-et-Loir) Vande Putte (retraité à St Jorioz) Suzanne et Lucien Daviault (Gonfaron) Arthur Hecq qui manifeste une activité de bon aloi dans son « département ministériel » du Hainaut. Qu’il en soit remercié.
Michel BIREM (Lot-et-Garonne qui « sans être pour le culte de la personnalité » puise beaucoup d’idées et d’exemples dans les écrits de FREINET) avait déjà suggéré à GOUZIL de faire sortir par la C.E.L. un 33 tours 30 centimètres où nous pourrions retrouver la voix de FREINET et certains propos essentiels ».
Dufour lui répond personnellement à ce sujet. Il faut noter que la possibilité aété offerte à tous les camarades par leur délégué Amis de Freinet de faire connaître -par écoute privée- certains enregistrements de la voix de FREINET. Mais la diffusion commerciale est actuellement exclue. Ce problème a déjà été évoqué dans nos A.G. Des solutions sont possibles. Nous écrire.
Claudine Capoul -mais tout ce courrier date déjà de quelques mois... nous a donné des gages de fidélité… partis de Bordeaux.
A ce propos -ou plutôt à propos de la Gironde 33, nous serons en mesure d’éditer des documents datant des précédents congrès ayant eu Bordeaux comme point de chute en 1956 et en 1932 (Freinet l’avait numéroté 6e).
Nous voudrions rappeler les nombreux pionniers qui ont laissé un nnom dans l’histoire du mouvement : BOYAU (de CAMBLANS) Président de la C.E.L. ( cinémathèque de l’Enseignement Laïc) LAVIT Henri (de Moi Lilet) Marguerite BOUSCARRUT, BRUNET (père de Jacques).
OHE! Les Girondins, à toi HOURTIC! A toi DELOBBE ; prenez vos stylos ou vos cassettes et sortez de votre mutisme! Des Bordelais muets, on aura tout vu! Et SALINIER?… DUREAU.. Qui vous ont montré le chemin (trois quart d’heure d’enregistrement!) le n°20 des Amis de FREINET pourrait être à l’occasion du 31e congrès un SPECIAL HISTORIQUE GIRONDIN. R.D.
Nous publions une lettre à JACQUET dans les documents. Mais nous serions reconnaissants à ceux qui nous diront ce que sont devenus : BOUBOU (?) BOISSEL de l’Ardèche peut-être et GAUTHIER (de Sol terre - Loiret), ainsi que Melle PRADAL de St Montant-les-Baraques (Ardèche également).