- texte libre !!!!!!!
- par Nadia
-
- Paul, Mercredi, j'ai déplacé des montagnes pour
me rendre à Rennes, on avait une heure 30 de retard, mais
on est quand même arrivé.
- Pour tout dire, je pensais bien te croiser là bas. Bien
que je savais l'arbe coupé, je pensais trouver quelques
jeunes arbres, pousses, boutures ou même quelques graines
à semer.
- Il y'avait bien là quelques fruits à
épépiner, mais c'était des
clémentines.
- C'est très bon les clémentines c'est vrai, j'en
ai même mangé, mais elles ne venaient pas de l'arbre
coupé.
- De cette arbre mort, j'esperai trouver de quoi semer, rempoter
ou même récolter, mas j'ai sans doute
été trop gourmande et impatiente.
- J'ai peut être recu à la hauteur de ma
gourmandise lorsque j'ai eu le sentiment d'y avoir trouvé
des fruits secs, bons et sans doute énergétiques
certes, que j'ai avalé par politesse, mais j'avais
déjà vidé un carton de dattes à la
maison.
- A un moment j'me suis dit: "Paul t'as quand même pas
emporté dans ta tombe les graines, les fruits,
les pousses et autres boutures, toi l'homme qui a
tenté le tour du monde en 87ans? sinon je veux bien
attendre un peu et visiter ta tombe voir si un arbre n'a pas
poussé".
- Autant dire que je n'avais pas déplacé des
montagnes et fait 500miles en terre inconnue pour faire des
politesses (c'est fou comme la modestie me manque parfois,
mais j'assume chaque jour un peu plus, ainsi je m'aide
à être).
- Mais dit moi, liberté où étais tu ce jour
là? J'étais là moi, pour partager un moment
avec toi, mais tu m'a paru coincé je n'sais où,
derrière les murs de la peine, de la gène et de la
tristesse.
- J'ai bien cru que tu allais oser pointer le bout de ton nez
sur le blanc immaculé du mur d'expression.
- Et non, moi non plus je n'ai pas osé avant d'y
être invité. Mais de quel droit attendais je de toi?
- Malgrès l'apparence de ton absence, j'ai osé te
faire exister. Et peu m'importe si j'en ai dit trop ou pas assez,
que c'était désordonné, si je ne l'avais pas
fait, je serai partie sans même t'appercevoir
désespérée de te croire enterrée.
- Paul l'ami de mes pensées, frère de ma
liberté, tu as fini par nous quitter en
déployant tes ailes pour rejoindre l'unique
vérité.
- Maintenant que tu n'es plus là pour éclairer ma
traversée, je vais "inchallah" avec la bougie que tu
m'a laissé avancer sur mon chemin de liberté. (t'en
avais un sacré stock de bougies quand même). Je
continuerai donc "inchallah" à m'approprier tes
idées
- Tu sais, j'aime mettre mon petit grain de sel un peu partout
au risque de trop saler la marmitte. Alors Paul pour moi ça
sera "s'empêcher... s'empêchés de penser".
- Je trouverai sans doute ça con demain, tant
mieux c'est peut être que je le serai moins.
- Tu l'as assez dit quand même texte libre!!!!
- PS: je ne le dirai jamais assez , Paul franchement
réussir à près de 90 ans à rendre
jaloux les hommes si c'est pas la classe
çà!!!!
- Nadia une passagère de l'embarcation, le 26
janvier 2009