Nous avons deux mains

Nos deux mains sont semblables, mais symétriques

Nous pouvons facilement joindre nos deux mains, doigt contre doigt. Et pourtant, si nous posons une main sur la table et si nous essayons de la couvrir par l'autre main, elles ne sont pas superposables. On dit qu'elles sont symétriques par rapport à l'axe central de notre corps : notre colonne vertébrale. Nos deux pouces sont tournés vers l'intérieur.

Il est intéressant de chercher beaucoup d'autres parties symétriques de notre corps, ainsi que de certains objets qui nous entoure.

Nos mains se complètent dans beaucoup de nos mouvements

Nous pouvons rapprocher nos deux mains pour pousser ou soulever un objet lourd, pour tirer sur une corde.

Pourtant, dans la plupart de nos mouvements, les deux mains jouent un rôle différent mais indispensable, par exemple pour ouvrir quelque chose, une bouteille, un yaourt. On s'aperçoit particulièrement du besoin des deux mains complémentaires, lorsque l'une des mains est inutilisable à cause d'un pansement ou d'un plâtre. On peut se rendre compte du handicap que représente l'utilisation d'une seule main, en essayant de faire les moindres gestes quotidiens si l'autre main est immobilisée, par exemple dans notre poche. Les actes les plus simples deviennent très difficiles, si ce níest pas impossibles.

Chacun de nous a une main privilégiée

L'une de nos main est généralement utilisée pour tous les gestes délicats, alors que l'autre joue plutôt un rôle de maintien. Chez la majorité des êtres humains, c'est la main droite qui est privilégiée, du fait des ordres donnés par leur cerveau. On dit qu'ils sont droitiers. Et il leur semble souvent évident que tout le monde devrait faire comme eux (adroit et gauche sont des adjectifs qui symbolisent l'opposition des deux mains, tout comme l'appellation : belle main).

Même s'ils sont moins nombreux, les gauchers ne sont pourtant pas maladroits. On le voit notamment dans certains matchs de tennis où le vainqueur est parfois celui qui tient la raquette de la main gauche. Le vrai problème, c'est que la plupart des outils ayant été conçus pour des droitiers sont moins faciles à utiliser par les gauchers.

Parce que notre écriture va de la gauche vers la droite, elle est plus facile pour les droitiers dont la main s'éloigne facilement vers l'extérieur alors que les gauchers sont gênés par leur coude et leur poitrine pour aller au bout d'une ligne. Pendant longtemps, sous ce prétexte, on empêchait les gauchers de se servir de leur main privilégiée pour écrire, ce qui provoquait parfois des problèmes psychologiques de «gauchers contrariés».

Pour montrer que la majorité des gens a tendance à imposer sa loi, l'écriture arabe s'écrit de droite à gauche et devrait donc favoriser les gauchers. Cela n'empêchait pas d'obliger tous les enfants à utiliser leur main droite.

Si l'on veut approfondir cette question du côté privilégié qui concerne aussi bien la main que l'oeil et le pied, observons comment chacun de nous s'approche d'une longue vue posée sur pied (ou d'un simple tube de carton tenu par quelqu'un d'autre), comment il tape le ballon pour l'envoyer le plus fort possible dans un tir au but.