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En 1875-1876, on découvrit un trésor de 2500 médailles romaines, dans un pré appelé les Riaulais , placé à la limite des communes de Saint-Loup et de Beaumont-Pied-de-Boeuf; nous nous transportâmes aussitôt sur place et il ne fut pas difficile de reconnaître là des ruines romaines couvrant une surface d'environ six hectares; nous fîmes exécuter des fouilles au point où avait été trouvé le pot qui contenait le trésor et nous y trouvâmes un édifice carré dont les murs avaient 0,80 d'épaisseur et qui nous parut constituer un de ces petits forts assez communs dans les stations de voies romaines. D'autres fouilles, dirigées sur divers points, mirent au jour certaines habitations ayant leurs aires en ciment de 0,08 d'épaisseur; mais une surprise nous était réservée: ces recherches nous mirent à même de constater la présence de deux voies magistrales qui se croisaient, au même lieu; l'une courant vers Beaumont, et, à l'opposé, sur Solesmes; l'autre sur Bouère, et, à l'opposé, vers le Mans. Ces voies étaient celle de Corseul à Tours et celle du Mans à Vannes.
Cette découverte, importante au point de vue de la topographie, mettait à néant toutes les hypothèses des auteurs tendant à faire admettre que la voie de Vannes au Mans passait à Sablé, tout en révélant l'existence de la voie de Corseul à Tours, qui était complètement inconnue. Il nous fallut des années d'études pour rétablir les tracés de ces deux artères, aujourd'hui bien déterminées.