coopérative d’entraide pédagogique
réunion de travail du mercredi 15 décembre 2010
à l’école Bizu de Beaumont-Pied-de-Boeuf


La rencontre organisée à l'école Bizu de Beaumont-Pied-de-Boeuf a permis à six d'entre nous de se retrouver. Plusieurs personnes avaient prévenu de leur indisponibilité ou de leur crainte concernant la météo. Nous ferons mieux la prochaine fois. La rencontre fut très riche.
Voici les sujets évoqués et traités.


L’inspection d’Hervé :
Après la lecture du projet de rapport de l’IEN avant envoi à l’IA, nous faisons le commentaire que le travail effectué par Hervé est reconnu conforme aux exigeances institutionnelles. “Monsieur MOULLÉ fait à l'évidence partager son plaisir d'enseigner à ses élèves. Il propose des enseignements culturellement ambitieux qui donnent du sens aux apprentissages. Les excellents résultats aux évaluations nationales attestent de la qualité pédagogique et didactique de son action. Cette action dépasse le simple cadre de l'école. Monsieur MOULLÉ est un militant engagé dans la recherche et l'échange pour développer une démarche coopérative et participative au service de la construction d'un élève citoyen. [...] Monsieur MOULLÉ exerce sur le cycle 3 depuis 1994 comme enseignant chargé d'école au sein de ce regroupement pédagogique à trois classes réparties sur trois communes. Il occupe depuis septembre les fonctions de maître d'accueil temporaire auprès des étudiants en master.” Les observations font clairement référence à la pédagogie Freinet. Il est noté le bon résultat aux évaluations et souhaité qu’Hervé ne fasse pas valoir cette année ses droits à la retraite, “ce qui permettrait à l'équipe de circonscription de repérer les enjeux de ces pratiques, les analyser et en rendre compte”.


Le journal de classe :

David, enseignant en cycle 3 (3 niveaux), directeur de l’école primaire du Ribay, a donné la possibilité et les moyens à ses élèves de créer des journaux de classe sur des thèmes choisis par eux. La classe dispose de huit ordinateurs, les élèves peuvent donc créer leurs journaux avec l’outil informatique. David est le correcteur orthographique et s’occupe également de la mise en page. À l’avenir, ce seront les élèves, par le biais d’affichages en classe, qui pourront eux-mêmes effectuer la mise en page. Il a aussi abonné sa classe au journal « Mon quotidien ». De plus, chaque mois, les élèves découvrent les nouveaux numéros de magazines spécialisés pour la jeunesse : « Science & Vie Junior », « Wapiti », etc.
Les élèves produisent régulièrement. Ils se donnent eux-mêmes des échéances, estimant qu’une parution toutes les deux semaines est préférable. Néanmoins, David n’impose pas de délais, c’est à eux d’avancer à leur propre rythme.
Son questionnement:
La régulation des tâches: À quel moment ? Qui ? Afin de permettre à tous d’accéder à cet apprentissage (écrire, lire, s’informer, ...)
À qui le diffuser ? Dès la rentrée, en période 3, un mot va circuler dans les familles afin de recueillir les courriels de chaque famille et de ceux qui souhaitent recevoir les journaux. Comment évaluer le travail des élèves ? Comment le corriger ?


La phrase du jour

Est-ce un rituel ? Comment mettre en place ce travail quotidien dans une classe où l’enseignante n’est qu’une journée ? Faut-il mettre ce travail en cohérence avec ce que fait la titulaire de la classe ? Comment corriger ? Quoi corriger ?
Voici le questionnement de Sonia et la réponse qu’avait donnée Hervé le 24 novembre 2010 à Sonia par mail.
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24  novembre 2010
Bonjour monsieur Moullé,
Je me permets de vous contacter de la part de Christophe DELOGE à qui j'ai demandé conseil sur un rituel d'écriture dans une classe de CE2. J'aurai souhaité avoir votre avis. Voici mon problème : J'ai une classe de CE2 en 1/4 temps depuis les vacances de la Toussaint. J'ai lancé un rituel d'écriture le matin avec pour objectifs principaux : l'entrée en écriture et le plaisir d'écrire. Je leur donne un thème : le soleil, la joie... et ils ont 8-10 min pour écrire ce que cela leur inspire (contrat : au moins une phrase), sur une feuille A5 blanche (pour plus de liberté). Les élèves qui le souhaitent viennent ensuite au tableau lire leur production. Puis la classe vote pour le texte du jour. Je corrige ce texte qui est ensuite recopié au propre (voir illustré) par l'auteur du jour sur un cahier : “Le coin des auteurs”. Ma question concerne le devenir des écrits des autres élèves (un seul étant recopié dans le recueil de la classe). Puis-je ne pas les corriger et les rendre aux élèves avec leurs erreurs ? Est-ce acceptable vis-à-vis de l'institution et des parents ? J’ai commencé à en corriger en rouge, et je me suis rendue compte que cela allait à l'opposé de ce que je cherchais : comment rendre un papier envahi de corrections rouges à un élève qui a produit avec entrain un texte de plusieurs lignes et de qualité. De plus, je n'ai pas le temps de faire corriger ces écrits pas les élèves en classe (je ne les vois qu'une fois par semaine). Cela ne m'empêche pas, quand je passe dans les rangs de signaler les erreurs aux élèves : majuscule, accords, vocabulaire à rechercher dans le dictionnaire, s'ils ont fini plus tôt... Je pensais pour finir relier les textes, pour chaque élève et à chaque période. En page de garde de ce feuillet relié, je pensais écrire un mot aux parents expliquant mon choix pédagogique de laisser ces écrits spontanés avec des erreurs, qui (je l'espère) devraient diminuer au fur et à mesure de l'année. Qu'en pensez-vous ? Je vous remercie par avance des conseils que vous pourriez me donner.
Sonia SIAUVE
PS : Christophe DELOGE m'a informé de la réunion du 15 décembre à laquelle je viendrai volontiers si cela était possible.
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24 novembre
Bonjour Sonia,
Je réponds à ton interpellation sur l'atelier d'écriture que tu mets en place. Je prends la liberté de te tutoyer et tu en feras autant. Dans ma classe, chaque enfant possède un bloc-notes pour dessiner, écrire, noter des informations etc. Régulièrement, nos journées commencent par l'écoute d'un morceau de musique qui permet un retour au calme puis nous commençons par ce que nous appelons "la phrase du matin". L'enfant est encore dans ses rêves, dans le réveil et il écrit ce qui lui passe par la tête. Une ou plusieurs phrases. Certains viennent ensuite me faire corriger la production. J'essaie d'en corriger un maximum. Les textes sont lus. Nous faisons des commentaires et parfois j'en choisis un parce que j'y ai vu une notion de français intéressante à aborder. Quand c'est le cas, je fais ma prestation et nous en discutons. Ensuite les enfants tapent leurs textes à l'ordinateur. Nous avons sur les bureaux un MacBook pour deux enfants. La classe est composée de 22 enfants, 12 filles et 10 garçons du CE2 au CM2. Chacun vérifie son texte à l'écran, le corrige, se fait aider des voisins et me l'envoie par mail à mon ordinateur. Je réceptionne le tout pour corriger à nouveau et effectuer la mise en page du petit journal de Bizu que nous envoyons par mail plusieurs fois par semaine à environ 300 destinataires à travers le monde dont les parents et les ordinateurs des enfants dans la classe. Le jour même ou le lendemain, le journal est imprimé pour être lu, illustré, rangé dans le classeur. Une copie de son texte est alors effectuée à la main sur une feuille à carreaux par l'auteur de chaque texte, illustrée et rangée dans le classeur. Tu trouveras une compilation des 400 journaux produits en 10 ans sur notre site en cliquant sur le bandeau rouge et blanc du petit journal de Bizu. http://www.ecolebizu.org
http://www.ecolebizu.org/0/02/journal/index.htm
Nous avons aussi des productions longues, des romans. Nous les éditons sous forme de livres illustrés après impression. Je te colle un lien vers un exemple. http://www.ecolebizu.org/petitslivres/camille-au-fil-de-la-vie.pdf
Nous sommes donc un atelier d'écriture et une petite maison d'éditions.
Enfin, j'ai réalisé la compilation sur quatre ans des textes écrits et tapés par Thalie. Seule une moitié de la production écrite est tapée.
http://www.ecolebizu.org/thalie/index.htm
Tu compareras les premiers et les derniers.
Je pense qu'il est nécessaire que chaque enfant ait une version corrigée de sa production et aussi qu'il puisse lire la production des autres d'où la fabrication d'un journal. Pour les plus jeunes et les plus fragiles orthographiquement, je recopie les phrases sur le bloc. Pour les autres, j'évite de détruire l'écrit avec des ratures et des corrections. J'essaie au tant que possible de proposer les corrections au-dessous.
Comme tu as la classe 1/4 de temps et si tu ne réussis pas à effectuer les corrections pendant la classe, tu pourrais emmener les productions et les ramener corrigées la fois d'après.
As-tu accès dans la classe à du matériel informatique et à internet ?
Tu seras la bienvenue à Beaumont-Pied-de-Boeuf le mercredi 15 décembre à partir de 9h30 avec ton pique-nique si tu souhaites rester plus longtemps.
Si tu le souhaites, je peux t'inscrire à notre liste de diffusion. Réponds-moi pour que je fasse le nécessaire.
Amicalement
Hervé Moullé
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24 novembre
Accepterais-tu que je transmette ton mail et ma réponse (en enlevant ton nom si tu préfères) au groupe “coopérative d'entraide” ? Ça peut rendre service à d'autres.
Hervé
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24 novembre
J'accepte bien évidemment que vous transmettiez nos échanges, et sans enlever mon nom, comme ça si je croise, au hasard des affectations et autres animations, quelqu'un qui reconnaît mon nom, cela facilitera les échanges.
Sonia
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24 novembre
Bonsoir,
Je tiens tout d'abord à te remercier pour ta réponse rapide et éclairée. Je te remercie également pour les liens que tu m'as envoyés car ils m'ont éclairé sur le fonctionnement de la phrase du matin. Je n'ai pas d'ordinateur dans la classe (même pas pour moi) : il y en avait un qui a été volé cet été et qui devrait être remplacé prochainement... Donc d'après toi, il est préférable que les élèves aient une version corrigée de leur texte. Ce que je peux comprendre et j'y ai d'ailleurs déjà réfléchi. La question que je me pose, c'est qui corrige ? Car je n'aurai pas le temps de tout corriger dans la journée. Et si tu me suggères de les corriger d'une semaine sur l'autre, c'est que c'est à moi de faire toutes les corrections. Or, je pensais qu'il était préférable de mettre en place un code de correction (O: ortho, C : conjugaison...) pour guider les élèves dans leur autocorrection, mais cela me semblait s'éloigner de mon objectif premier. De plus, je ne voulais pas que cet exercice ritualisé (“rapide”) devienne une séance à part entière et que certains élèves soient découragés d'écrire plus d'une phrase sachant qu'ils seraient juste après confrontés au nombre (parfois impressionnant) de leurs erreurs. Et si c'est moi qui réécris leurs textes corrigés, je pense que cela impose que je prenne le temps de leur faire recopier sur une nouvelle feuille pour qu'ils se réapproprient leurs textes, en tant qu'auteurs ? Je me permets d'autres questions :
-J'avais pensé demander aux élèves de corriger eux-mêmes leurs erreurs en fonction d'un code de correction que j'aurai annoté sur leur premier jet, d'une semaine sur l'autre, mais comme ce n'est pas moi qui suis en charge des leçons d'orthographe et de conjugaison, j'ai pensé que ce serait difficile d'établir un code de correction, mais après tout, penses-tu que cela pourrait être une solution ?
-Je pensais faire un classeur relié pour chaque élève, mais à la lecture de ta façon de procéder, je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de faire un classeur en fond de classe pour que les élèves de la classe puissent lire les productions de leurs camarades... ce qui ne serait pas possible si je fais les livrets individuels.
Sinon, j'aimerais bien être inscrite sur votre liste de diffusion. Et je viendrai le 15 décembre, mais je ne suis pas sûre de rester pour le pique-nique (problème de garde d'enfants...).
Cordialement
Sonia
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13 décembre
La production d’écrit, sa correction, sa diffusion...
La production d’écrits doit être grande, continue et variée. Un bloc-notes posé sur la table fera l’affaire. Toujours prêt à être ouvert en cas de besoin impérieux d’y inscrire quelques mots à tout moment de la journée. Prêt pour une simple phrase du matin, un poème, un sketch ou un compte rendu. Un simple bloc sans ligne. Un bloc dont on ne déchire pas les feuilles car avec le temps, il constituera un livre de vie. Le plus souvent et avec un peu d’attention, l’enfant pourrait écrire avec moins d’erreurs mais cela ne le préoccupe pas car seul compte le sujet dont il parle, l’histoire qu’il raconte. Il ne voit pas les erreurs. Son imagination le mène. Quand il a terminé d’écrire, il est heureux comme tout créateur. Il a donné vie à quelque chose.
Il considère le plus souvent avec ennui la phase de mise au point selon les normes de l’adulte et de l’école. Il s’y soumet mais cela pourrait le bloquer et l’empêcher d’entrer dans une nouvelle production si l’on était trop insistant. Alors il faut user de stratagèmes pour que ce moment de mise au point devienne une nécessité pour l’enfant. La réécriture lente et soignée sur une feuille à lignes permet de lire son texte, de le voir; ce que le premier jet ne permet pas par son écriture rapide et non soignée, les ratures, les ondulations de la ligne etc. Ensuite l’ordinateur à toute sa place car le texte tapé dans un traitement de texte change de forme, d’aspect. L’écriture passe de la forme attachée à l’aspect de l’imprimé. Le texte de l’enfant se met à ressembler à ce qu’il voit dans les livres et son texte devient tout autre. L’enfant entre dans une autre dimension, celle de la reconnaissance par ses pairs proches ou lointains. L’imprimerie de Freinet permettait d’aller encore plus loin car on manipulait les caractères en plomb un par un, on formait les mots physiquement, puis les phrases. On les recouvrait d’encre qui salissait les doigts, on posait la feuille et on pressait le tout. Cet aspect a disparu avec l’ordinateur. Mais nous avons d’autres choses à notre disposition: l’envoi par mail, le dépôt sur un blog, l’impression sur papier, la reconnaissance vocale...
La correction peut être l’occasion d’une appropriation du texte par un groupe. Je suis toujours submergé et le temps manque. Alors je propose aux enfants l’entraide, le tutorat. Un petit groupe peut se saisir de plusieurs écrits et prendre en charge correction et amélioration. Les enfants discutent entre eux; quelqu’un va trouver ce que le voisin n’avait pas vu, un autre proposera une solution que le premier ne connaissait pas. Ainsi se construit le collectif d’entraide. Les autres ne sont pas des concurrents mais des partenaires, des associés. La classe devient une fourmilière. La coopération en est le moteur. Alors la diffusion est primordiale. Le texte va devenir utile à la classe. Il sera lu. L’enfant devient alors un producteur et un créateur dans la classe atelier. Il est utile au groupe, il est reconnu puisque lu. Il aura ainsi envie de continuer, de s’améliorer, de progresser, c’est-à-dire de grandir. Alors il faut multiplier les nécessités de corriger son texte. Je n’ai jamais mis en place de code. Je marque seulement d’une croix l’endroit d’une erreur. Souvent, je réécris et je corrige moi-même, surtout pour le plus jeunes ou les plus faibles afin que l’activité ne dure pas trop longtemps. Ce n’est pas en ayant l’obligation de réfléchir à vingt-cinq petites croix que l’enfant fera progresser sa maîtrise de la langue mais plutôt en ayant maîtrisé cette fois-là trois ou quatre corrections. Et si l’atelier de production d’écrits est quotidien et continu, en une semaine, en un mois, en une année, ça en fait des corrections bien effectuées.
Régulièrement, nous choisissons un texte et nous l’analysons collectivement: le nombre de phrases, la ponctuation, les majuscules, les verbes avec leur temps et conjugaison, les accords, les compléments circonstanciels, etc. On discute, les idées fusent, on améliore. Nous privilégions aussi l’écriture de textes collectifs, le plus souvent pour un compte rendu d’activité. Cette production donne lieu alors à un travail de texte reconstitué voire de dictée. Et chez nous, la dictée de mots, de phrases ou de textes est un plaisir qui se consomme sur une feuille spécialement présentée; c’est une institution dans la semaine à côté de la phrase du matin, de la chasse aux mots...
Plus besoin de fastidieuses leçons de grammaire. L’exercice répétitif peut trouver sa place, mais à petite dose. La production, la réécriture, la fabrication du journal, l’envoi des mails, l’analyse collective des écrits, la reconstitution forment la plus grande part de notre travail dans le domaine de la langue écrite.
Amicalement
Hervé Moullé


Le terme “rituel” a été questionné :
La phrase du jour n’est pas une activité identifiée comme un rituel quotidien, déconnecté de la suite de la journée... C’est un rituel quand même dans le sens qu’il a pour but de mettre l’élève quotidiennement dans des apprentissages, ceci de manière autonome: il a l’habitude... Il sait que cette phrase lui permet d’amorcer un débat, une recherche, de partager quelque chose avec ses pairs... Et donc, parfois de la soulager. C’est un rituel cadrant qui sécurise.
Ce rituel peut devenir le support des apprentissages en maîtrise de la langue : une erreur orthographique lexicale, grammaticale, syntaxique sera prétexte à apprentissage d’une notion, ceci le plus souvent en commun... Au final, l’élève aura donc la possibilité, à un moment ou un autre d’être confronté aux apprentissages répertoriés dans les programmes... et en particulier de 2008, 2010 et du Socle... Ce que demande l’institution et les familles.
Du coup, la question de la correction se pose dans la manière de traiter les erreurs. Individuellement, les phrases (toutes, quelques-unes...) écrites au tableau et traitées collectivement. Puis ensuite copiées... cahier... bloc... traitement de texte... Il s’agit surtout qu’elles soient diffusables donc lisibles et compréhensibles, destinées aux parents... Faut-il un code de correction ? Il n’est écrit nulle part dans les documents officiels qu’un code de correction est obligatoire. Pourquoi pas ? Il s’agit ici du rituel mis en œuvre entre l’enseignant et les élèves.
Une journée par semaine :
Evidemment que se pose le problème de la durée de ce travail. Doit-on donner un temps d’écriture ? Laisser les élèves continuer cette activité, tout en travaillant en même temps autre chose avec l’ensemble du groupe ? A quel moment, et comment corriger ? Phrases corrigées de suite, sur le temps de midi ? Ce qu’il faut éviter si possible : perdurer le travail de l’élève sur deux journées. Mais la phrase finale... si l’enseignant prend l’option de finaliser le tout le soir... ou dans le cas de Sonia... pour la semaine suivante... La réflexion doit se faire : comment donner l’envie aux élèves de retrouver leurs productions finales et de les diffuser ensuite ? Il a été évoqué plusieurs fois la nécessité de ne pas dénaturer le contenu de l’élève. Le pari étant que ses phrases vont se structurer progressivement et que l’élève devienne compétent dans ce domaine.


Patrick (ULIS)
va aussi mettre en œuvre cette phrase quotidienne avec ses élèves... certains bloqués devant l’écrit... et les diffuser très régulièrement par mail, outil plus pratique qu’un site (expérience d’Hervé) surtout si la diffusion est aux familles qui n’iront pas naturellement chercher l’info. Mieux vaut la leur donner directement et créer l’envie chez eux de réagir et donc d’entamer une discussion automatiquement riche.
Jusqu’à maintenant, ses élèves répondent à certaines questions de l’école Bizu, selon leur disponibilité, mais n’ont pas encore l’attitude autonome et donc l’envie naturelle. La diffusion est trop lente. Les élèves perdent petit à petit le fil. Cette correspondance restera mais fera peut-être écho et se retrouvera dans les phrases du jour. Ses élèves utilisent beaucoup DIDAPAGES, logiciel libre, pour évoquer différents domaines travaillés au collège : projet en SVT autour de l’air, construction d’un jeu de l’oie en bois sur le thème “Les monuments et sculptures visibles à Laval”, un album sur une chanson étudiée et apprise en espagnol, les séances de piscine, les journées de championnat du stade lavallois... Ces activités sont ritualisées et les tâches deviennent de plus en plus complexes. Au départ : inclure une photo puis, un titre, un document audio et maintenant des commentaires, des questionnaires créés par l’auteur, les auteurs, mais aussi d’autres élèves donnant ponctuellement un coup de main, un avis (choix des photos, mise en page), des conseils.
Ces documents numériques seront mis sur le site du collège Jules Renard, donc diffusés et accessibles à tous. Un mail (avec les liens) sera envoyé aussi, suite aux discussions de cette rencontre.
Les premières échéances : le document pour la professeure d’espagnol doit être diffusé vendredi.
Il a été convenu d’une création d'un espace web pour poster nos outils, nos échanges, nos productions etc. Hervé a mis en place rapidement un dossier sur son site d'école.
http://www.ecolebizu.org/coopeda

Le 30/12/2010 par Patrick Scordia
Complété le 30/12/2010 par David Sablé
Depuis, un nom de domaine a été créé et un site indépendant a été ouvert: www.coopeda.org .
Complété et modifié le 5/2/2011 par Hervé Moullé